En Inde, des journalistes toujours espionnés par le logiciel Pegasus, selon Amnesty et le « Washington Post »


Le gouvernement indien a récemment visé des journalistes de premier plan avec le logiciel espion Pegasus, affirment Amnesty International et le Washington Post, dans une enquête conjointe publiée jeudi 28 décembre.

« De plus en plus, les journalistes en Inde sont confrontés à la menace d’une surveillance illégale, simplement parce qu’ils font leur travail, ainsi qu’à d’autres outils de répression, comme l’emprisonnement en vertu de lois draconiennes, les campagnes de diffamation, le harcèlement et l’intimidation », a déclaré Donncha O Cearbhaill, responsable du Security Lab d’Amnesty.

Le rapport évoque les cas des journalistes Siddharth Varadarajan (The Wire) et Anand Mangnale (The Organized Crime and Corruption Reporting Project), dont l’analyse de leur IPhone a révélé des traces de la présence de Pegasus. L’attaque remonte à octobre 2023 pour Siddharth Varadarajan, déjà ciblé par le logiciel espion en 2018, selon l’ONG.

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Ecoutes téléphoniques

Les médias indiens ont rapporté en novembre que les services de cybersécurité du pays menaient une enquête sur des accusations d’écoutes téléphoniques émises par des politiciens de l’opposition, qui ont reçu un message d’alerte d’Apple au sujet d’« attaquants parrainés par l’Etat ».

En 2021, dix-sept médias internationaux – dont Le Monde – avaient révélé que le logiciel Pegasus, conçu par la société israélienne NSO, avait été utilisé pour espionner les téléphones de centaines de femmes et d’hommes politiques, de journalistes, de militants des droits humains ou de chefs d’entreprise à travers le monde.

Le gouvernement indien avait été accusé en 2021 de recourir à Pegasus, pour surveiller des opposants politiques, des militants et des journalistes. Il avait nié ces accusations.

Le Monde avec AFP



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